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THE PSYCHOMETRY COMMUNITY

Newsletter - October 2020 # 21
In summary
 
About Dr. Leopold Bellak, creator of CAT by Kerin Bellak-Adams

 


 
Communication and pragmatics: example with the CELF 5 battery by Fabienne Bigouret, Speech therapist 
 


 
NEPSY-II in the psychomotor assessment by Florence Roger, Psychomotrician
 
About Dr. Leopold Bellak, creator of CAT by Kerin Bellak-Adams

Dr. Leopold Bellak 1  began his medical studies at the University of Vienna, which he managed to leave just before the annexation of Austria by Nazi Germany, thanks to the help of a friend of Dr Dorothy Burlingham (daughter of the Tiffany family), close to Anna Freud. He arrived in the United States at the age of 22 with only $ 3 in his pocket, alone and unable to speak English. He held various jobs while looking for ways to continue his education, and eventually obtained a scholarship to Boston University and a scholarship to join Harvard. While at Harvard, he did his doctoral studies with the eminent professor Henry Murray.

The projective test TAT (Thematic Appearance Test) was first created by Dr Murray. The CAT (Children Apperception test) was originally created thanks to the rich collaboration between Dr. Murray and Dr. Bellak. Dr. Murray's contribution to the development of the TAT was based on his learning with Dr. Carl Jung. 

The two collaborators have remained very close for many decades. Then, following the immense success of the TAT, Dr. Bellak developed a version for children, the CAT, a version for the elderly, the SAT (Senior Apperception test) and in 1954 he published the first edition of " The TAT, CAT and SAT in Clinical Use ", which continues today to be a reference work for the use of projective personality tests. 

Dr. Bellak then became a professor at the New York Psychoanalytic Institute and the New School of Social Research, as well as at New York University. He pioneered a schizophrenia research department at the National Institute of Health in the 1960s and this psychiatrist, psychoanalyst and psychologist has received numerous awards for his work (Frieda Fromm Prize - Reichmann, NY Society for Psychoanalytical Training Best Psychoanalyst Award, Rorschach Society Society for Personality Assessment Bruno Klopfer Award, and many other awards).

Dr Bellak is the author of 37 books, 40 chapters and over 100 articles. His tests have been translated into many languages. The CAT, for example, now published in 18 countries, remains the main psycho-diagnostic test used with children by clinical psychologists, neuropsychologists and psychologists from National Education.
Her eldest daughter, Kerin Bellak-Adams, is President of CPS Publishing, LLC, which has edited and distributed Dr. Bellak's books worldwide in 15 languages ​​for over 70 years.

Evolution of CAT in the United States and around the world

Decades after the creation of the CAT, the latter has undergone several changes. First, in the 1960s, Dr. Bellak created two color cards, the CAT-A # 2. The CAT was published in color for the first time in the United States in 2012 under the name CAT-A (with animals) then, in 2019, the CAT-H was offered to professionals (color edition with Humans).

The original contents have been updated to give them a more modern and more international dimension. The age range of CAT-A and CAT-H has also been extended to adolescents, and clinicians using this test even report using it with a population of adults. The TAT and the CAT-H are two complementary tests and have in common to present men and women in their manifest content.

Today, because of the success of the color editions in the United States, former collaborators of Dr. Bellak have encouraged teams of international researchers (Brazil, Italy, United States) to carry out a work of comparison of the responses of patients to the editions. CAT black and white versus color editions. Published cases, scoring criteria and standards will be included in 2021 in the fully revised 7th edition of "The TAT, CAT and SAT in Clinical Use".

Finally, since March 2020, the original versions of CAT-A and CAT-H and their color versions as well as the Haworth Schedules have been digitized internationally. CPS editions hope to update the TAT, CAT and SAT analysis grids and hope that they will soon be used in digital form.

1- Born in Vienna in 1916, Dr Leopold Bellak died in March 2000.

Communication and pragmatics: example with the CELF 5 battery by Fabienne Bigouret, Speech therapist

Construire un projet thérapeutique peut devenir une mission périlleuse chez l'enfant qui présente un langage rare ou absent. L’enfant manifeste souvent une communication peu adaptée voire des troubles du comportement. Avec peu de moyen d’interaction avec son environnement, il ne parvient pas à s’adapter au cadre social. L’orthophoniste a alors pour mission de développer la communication, le langage, la parole. Ces notions imbriquées sont souvent mal comprises. Essayons d’éclairer les dynamiques en jeu dans la communication. 

La pragmatique, soit les règles nécessaires pour adapter son comportement à un contexte donné, est une compétence très étudiée chez l’enfant avec peu de langage. Elle n’a pas qu’une valeur linguistique (Coquet, 2005). Elle prend racine dans l’exploration que l’enfant fait de son environnement, exploration qui mène à des manipulations, à des transformations, de cet environnement. Les compétences sensori-motrices comme terreau de tout échange social (pyramid of learning de William and Schellenberger). L’enfant met une intention dans son geste moteur et/ou verbal, dans le déplacement des objets, ici des choses ou des mots ; de cette intention émerge des actions. Répétées, ces actions sont automatisées, pour devenir des praxies

Envisageons le langage comme des schèmes moteurs. L’enfant a la même attitude face à des schèmes verbaux qu’il a face à des schèmes moteurs. Au début, il n’y a pas de distanciation entre l’énoncé et l’énonciation (13-18 mois) : si l’enfant voit un gâteau, il peut dire « to », sans adresser ce message à quelqu’un. Le signal verbal se confond avec le signal objet. La valeur verbale « to » n’a pas encore une fonction d’échange. Le mot a une fonction d’exploration, au même titre que la manipulation ou la transformation de l’objet, ou de la matière. Puis l’enfant entre dans des échanges discursifs puisqu’il conçoit la permanence de l’énoncé qui se détache de l’objet. L’enfant dit « to » parce qu’il veut manger un gâteau, ou évoquer le moment du goûter, ou pour signifier qu’il est tombé par terre … etc. Le mot sous-tend des implicites, un contexte de situation, il signifie. Pour que le mot acquière une valeur informative, la reprise de l’énoncé d’autrui est nécessaire pour construire ces dissociations. L’écholalie aurait un rôle constructif, puisque l’enfant, apprend à reproduire des schèmes verbaux par la répétition immédiate de mots isolés ou d’énoncés. Si l’enfant n’a pas développé les moyens pour atteindre un but, par la manipulation d’objets verbaux ou manufacturés de son environnement, il n’aura pas le langage évocation, qui raconte, informe, explique, demande (…etc). La communication ne se mettra donc pas en place.

Eclairons l’observation à l’aune des outils d’exploration de la communication de la batterie composite, la CELF 5. 

La CELF 5 (5-18 ans) est une batterie composite qui permet d’évaluer le langage expressif et réceptif de façon longitudinale, à partir de 5 ans. A cet âge, l’enfant produit en moyenne 1500 mots et en comprend un nombre illimité. Cet âge est clef dans le domaine des apprentissages. L’enfant peut entrer dans des consignes verbales. Il en comprend les implicites. Il évoque des objets ou des situations qu’il n’a pas sous les yeux. Il se détache du perceptif. Sa pensée s’organise, il peut penser le monde dans lequel il vit, sans l’explorer physiquement. Il comprend le rôle des interlocuteurs qui lui font face, mais aussi les règles conventionnelles sous-jacentes aux environnements, scolaire, familial, amical, etc (…). 

L’Échelle d’Observation de la Communication de la CELF 5 (5-18 ans) fournit des indications précieuses pour repérer les adaptations, et difficultés, de l’enfant communiquant. Il s’agit d’un subtest autonome de 40 items, qui possède son propre étalonnage. Cette échelle dissocie les compétences en situation d’échanges verbaux, en réception « Écoute », et en production « Parole » ; mais aussi en situation de lecture et d’écriture. Ici on peut mettre en évidence un profil d’enfant en difficulté de communication au quotidien, versus à l’école. Les compétences développées à l’oral sont essentielles pour accéder au code écrit, mais elles ne sont pas suffisantes. Bon nombre d’enfants souffrent de difficultés scolaires tout en étant à l’aise à l’oral. Les modules « Ecoute » et « Parole » mettent en évidence une problématique couramment rencontrée lors des anamnèses. Des enfants peuvent comprendre une situation routinière et familière, mais dès que la demande est nouvelle, inconnue de l’enfant, aucun indice ne soutient la compréhension de l’enfant qui ne peut réaliser l’action demandée. Accompagner la famille dans cette analyse, permet de mieux cerner les difficultés de langage de leur enfant, mais aussi l’accès parfois impossible à des situations énoncées, non encore vécues, trop abstraites pour l’enfant. Ce type de profil doit sensibiliser à la capacité d’exploration sensori-motrice de l’enfant, à ses possibilités de penser en dehors de tout support perceptif. La routine constitue un appui perceptif fort, c’est du concret. L’enfant qui présente ces difficultés d’accès à l’abstraction ne parvient pas à développer ses compétences numériques puisque les gestes mentaux, les lois, ne sont pas encore intégrés par l’enfant. Il a encore besoin de manipuler et transformer la matière. Ici le suivi proposé se concentrera sur des ateliers de manipulation, sans se focaliser sur des énoncés verbaux. 

Maintenant si ce module « Écoute » est bien établi, mais que les résultats sont chutés au module « Parole », le travail consistera à développer le stock lexical de l’enfant. Gardons en mémoire quelques repères importants. A 2 ans l’enfant produit deux cents mots et construit des phrases à deux mots, à 5 ans il produit en moyenne 1500 mots et en comprend un nombre illimité. Il acquiert les marques de genre, de nombre, et les marques de temps. Ici l’enfant est conservant et sa pensée logico-mathématique met en place des raisonnements. Il n’est plus impulsif et vérifie ses intuitions, sans avoir recours à la manipulation ou à tout autre support perceptif. Nous pouvons continuer l’expertise vers l’acquisition du langage écrit. La lecture inclut un savoir important en culture générale. L’enfant peut posséder un bon stock lexical, mais souffrir d'un savoir insuffisant qui ne soutient pas l’implicite du texte lu, et ne permet pas de le retenir ou de le restituer.

Cette échelle invite le praticien à faire des liens entre les compétences sensori-motrices, linguistiques, et logiques. Cette démarche intégrative est urgente à prendre en compte dans toute pratique et remédiation. 

Le profil pragmatique de la CELF 5 complète l’échelle. Il est rempli par le praticien avec les parents ou responsables de l’enfant, et toutes personnes susceptibles de fournir des informations permettant d’évaluer la communication verbale et non verbale. Il permet de mieux comprendre les écueils dans les interactions avec leur jeune, au quotidien. Cet éclairage déculpabilise et donne des moyens d’actions. Aider le parent à repérer les défauts dans les échanges, permet de mieux cibler les actions à mener. 

Le profil aborde les rituels et compétences conversationnelles. Par exemple, les formules de politesse sont des données sociales qui sont plus ou moins renforcées dans les familles. En revanche, ne pas répondre à une question peut évoquer un facteur attentionnel, lorsque l’enfant doit cesser son activité pour pouvoir répondre correctement. Certains enfants inhibent plus difficilement et font le choix de ne pas répondre. D’autres ne sauront pas organiser leurs informations verbales pour transmettre un fait passé. Ici les compétences cognitives font légion : verbale (lexique, syntaxe), fonctions exécutives (planification, inhibition avec le tri des informations importantes et facultatives), sociale (tenir compte du statut de l’interlocuteur), pragmatique (comprendre les données manquantes et connues de l’interlocuteur pour être informatif sans être redondant). Le Profil des activités pragmatiques propose également des compétences de communication non verbales, telles que l’intonation de la voix, mettre en place des routines de salutation, mais aussi tous les accusés réception corporels tels que les gestes, les mimiques, et le langage corporel en général. Ces indications permettent de mieux comprendre comment s’articulent l’enfant et son milieu, quelle est sa place de locuteur indépendamment de ces compétences linguistiques et cognitives. 

La CELF 5 est très complète puisqu’elle propose aussi un questionnaire des activités langagières, avec une analyse d’interactions entre le praticien et le jeune lors d’un jeu, ou d’un échange à propos d’un sujet défini « Conseiller un vêtement » par exemple. Le praticien aidé par une grille, peut ainsi cocher les attitudes verbales et non verbales observées, les tours de parole. Ce guide affute l’œil du praticien qui peut aussi s’appuyer sur un étalonnage. Il faut être vigilant à ne pas vouloir normaliser à tout prix les dynamiques dans les échanges, gommer les différences. Par exemple, dans le cadre de l’autisme, guider la famille pour mieux accéder au fonctionnement de leur enfant, permet d’éviter les comportements problèmes chez l’enfant. Il sent qu’il a toute sa place. Qu’il peut aussi interagir à sa façon, avec des intentions, des dynamiques différentes.

Pour conclure, l’échelle d’observation permet de tenir compte de l’enfant locuteur, mais aussi en situation de réception. Le praticien pourra aisément faire le lien avec le développement sensori-moteur de l’enfant, point de départ de la communication. Investiguer la compréhension et l’expression de l’enfant à l’écrit, permet de mieux cibler les écueils ou forces dans les apprentissages scolaires. Afin d’assurer une guidance parentale au plus près du milieu écologique de l’enfant, le profil pragmatique soutient l’observation du parent, éducateur, tout en mettant l’enfant au centre de ses propres dynamiques. Le questionnaire des activités pragmatiques fournit quant à lui, des moyens concrets et adaptés pour aider l’enfant, mais aussi pour qu’il comprenne à son tour quel rôle il peut tenir dans les échanges. Le praticien, la famille, le jeune, comprennent simplement et naturellement les enjeux de la communication. Ils ne subissent plus les écarts et les difficultés. Ces questionnaires, et grilles enrichissent et orientent l’observation. Ils évitent tout placage, le praticien démarre là où en est l’enfant, en tenant compte du développement de la communication qui s’ancre dans des explorations sensori-motrices avant de s’enrichir de compétences linguistiques. 

Bibliographie 

CELF 5 - Batterie d'évaluation des fonctions langagières et de communication (2019). Elisabeth Wiig, Eleanor Semel, Wayne A. Secord - Adaptation française ECPA par Pearson

Coquet, F., (2005). Les habiletés pragmatiques chez l’enfant. Rééducation Orthophonique, N° 221. 

Dalla Piazza, S., Dan, B. (2015). Handicaps et déficiences de l’enfant. Deboeck Université

de Weck, G., Marro, P. (2010). Les troubles du langage chez l’enfant. Description et éva-luation. Masson

Données du bilan orthophonique concernant les aspects pragmatiques du langage et la communication (2004). In Aussilloux, C., Baghdadli, A., Brun, V. Masson

Evaluation de la communication sociale précoce (2008). Adrien, J.L. Paris : EAP. 

Garitte, C., (1998). Le développement de la conversation chez l’enfant. Deboeck Université

Glossa, (1999). Lydie Morel et Marylène Stroh. Observations d’actions sensori-motrices et réflexions sur les coordinations mobilisées par des enfants porteurs de trisomie 21. n°65 (26-41),

HAS, (2001, 2012, 2018). Recommandation et guides. L’orthophonie dans les troubles spécifiques du développement du langage oral chez l'enfant de 3 à 6 ans ; Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeu-tiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent ; Trouble du spectre de l’autisme - Signes d’alerte, repérage, diagnostic et évaluation chez l’enfant et l’adolescent

Howling, P., Baron-Cohen, S., Hadwin, J., (2015). Apprendre aux enfants autistes à comprendre la pensée des autres. Guide pratique. TED

Ioanna Berthoud-Papandropoulou, Helga Kilcher (2004). Acquisition du langage et genres énonciatifs, Langages n°153, pages 52 à 61

Piaget, J. (2012). La psychologie de l’enfant.  PUF

Pierrart, B. (2005). Le langage de l’enfant. Comment l’évaluer ? Deboeck Université

Tourette, C. (2006). Evaluer les enfants avec déficiences ou troubles du développement. Paris : Dunod.

Vénézio, E., (2001). Langage et pensée. Revue Intellectica. 33 (p 147-159)

Vermeulen, P. (2015). « Je suis spécial ». Manuel psycho-affectif pour autistes. TED

Verpooten, R.,  Noens, I., van Berckelaer-Onnes, I. (2015). Evaluer la Communication et Intervenir. Manuel d'Utilisation Pratique. 

Willaye, E., Magerotte, G., (2014). Evaluation et intervention auprès des comportements-défis. Déficience intellectuelle et/ou autisme, 2ème édition. TED

Williams, M.S., Shellenberger, S., (1996). How Does Your Engine Run?: A Leader's Guide to the Alert Program for Self-regulation



 

La NEPSY-II dans le bilan psychomoteur par Florence Roger, Psychomotricienne


Le psychomotricien participe au diagnostic de nombreux troubles et les vertus d’un bilan sont multiples :

  • Apporter une mesure rigoureuse afin de renseigner les critères diagnostics des troubles tels qu’ils sont définis dans les classifications internationales, recommandations HAS et/ou internationales.
  • Et surtout, exposer un profil de fonctionnement le plus cohérent possible, exploitable par toutes les personnes qui accompagnent l’enfant.
  • Mais aussi, évaluer les ressources propres de l’enfant.

Ce n’est pas qu’une suite de chiffres. Ce bilan doit impérativement apporter un maximum d’observations qualitatives et comportementales car certains troubles ont des signes pathognomoniques.

Ce bilan doit également servir de base à l’élaboration d’un plan d’intervention et d’une réflexion relative aux aménagements dans la vie scolaire, la vie quotidienne et les relations interpersonnelles. Il doit, à son issue, permettre au patient lui-même de mieux comprendre ses difficultés et mettre en avant ses points forts. En cela, un bilan doit pouvoir être un élément de base à la psychoéducation et l’éducation thérapeutique.

Dans les catégories Troubles du Neuro-Développement et Troubles Spécifiques des Apprentissages, le psychomotricien a une place de choix pour participer au diagnostic et éclairer certains comportements de l’enfant, encore faut-il que cela ne soit pas du registre de la simple interprétation et soit le fruit d’une démarche neuropsychologique rigoureuse. La démarche de bilan doit donc mêler mesure et évaluation.

Les tests normés et standardisés sont alors des outils incontournables, qui vont permettre au professionnel, à la fois de mesurer les fonctions impliquées et de positionner l’enfant par rapport à sa classe d’âge, mais tout autant établir un profil.

Première partie du bilan

Maladresse

Prenons le cas de la maladresse, difficulté pour laquelle le psychomotricien est particulièrement sollicité. Après une anamnèse bien renseignée (signes d’alerte développementaux et signes d’appel) et agrémentée de questionnaires évaluant l’impact sur les activités du quotidien, de la vie scolaire, des relations interpersonnelles, des loisirs, sur l’estime de soi et la qualité de vie, le professionnel va choisir ses outils de première intention pour valider ses hypothèses et renseigner les critères diagnostics tels qu’ils sont présentés dans les classifications internationales.
Dans le cas de la maladresse ce sera la batterie MABC-2 qui, avec son test et son questionnaire, permettra au professionnel de voir si les résultats obtenus par l’enfant seraient compatibles avec un Trouble Développemental de la Coordination (voir les normes à considérer dans les recommandations EACD 2019 et 2012, et dans le rapport INSERM 2019). On pourra donc, à cette étape, renseigner le critère A du DSM-5 ainsi que le critère B avec le questionnaire.
Il va également être très important pour le professionnel de porter attention à la forme que prennent les gestes réalisés par l’enfant, afin de déterminer le stade d’apprentissage dans lequel il se trouve en observant la cinématique du geste et les patrons préférentiels de coordination adoptés (habituels pour l’âge ou pas). Cela aura son importance pour la seconde partie du bilan car orientera vers d’autres épreuves ciblées.

Difficultés d’écriture

Si on prend maintenant le cas de difficultés d’écriture, autre signe d’appel pour lequel le psychomotricien est aussi très sollicité. Après renseignements anamnestiques pris, questionnaires de satisfaction par rapport à l’écriture, les douleurs éventuelles et le vécu de l’enfant, l’observation des productions scolaires, ce sera alors le BHK (Evaluation rapide de l’écriture) le test de première intention afin de renseigner une éventuelle dysgraphie ou un trouble de l’apprentissage de la graphomotricité. Les notes obtenues (qualité et vitesse) feront partie de la première étape, à savoir le bilan sur le produit mais l’analyse des critères déviants orientera vers la seconde partie du bilan, la recherche des processus impliqués afin de déterminer un projet de rééducation ou orienter vers d’autres professionnels. Téléchargez la seconde partie du bilan ainsi qu'une étude de cas, Martin, 8 ans

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